08/08/2009 : Portes les Valences - Vienne (Jour 3)
Bon donc, comme je concluais sur le jour 2, départ tardif à 9 h 30, mais finalement il faut savoir écouter sa fatigue.
J'ai appris un truc sur le cyclisme avec la journée d'hier : dopés ou pas, y faut avoir de sacrés 'cojones' (comme disent les hispaniques) pour faire ce que font les cyclistes professionnels : même avec l'entraînement, ça reste sur-humain.
Deux autre trucs sur le cyclisme ce matin : le plus dûr, c'est pas de pédaler : le plus dur c'est d'être assis sur la selle des heures, même avec un cuissard et avec une tige de selle amortie ! La deuxième chose, c'est que les douleurs articulaires ne disparaissent pas, elles s'estompent ! Fort de cette enseignement … où est la prochaine gare !?
Et bien non, cher public, je ne vous décevrai pas (aujourd'hui tout au moins), je remonte sur la petite reine direction Lyon. Lyon ? Lyon c'est présompteux car le Mistral s'est estompé mais est toujours là à 80 ± kilomètres/heures. Donc acte, je jette mon dévolu sur ... Voyons ma carte ... Une ville pas trop loin de Lyon ... Vienne sera bien ... Adjugé vendu.
Un petit ravitaillement avec des tomates bio vertes tigrées achetées cet après-midi ... Du bonheur en bouche ce soir.
Première partie de journée, de 11 h à 13 h 30, Portes Les Valences à Tain l'hermitage : toujours du mistral (je lui ai enlevé sa majuscule pour la peine), la vallée du Rhône s'étire peu à peu au rythme des moulinets. Par contre la N7, route mythique des vacances, n'a rien de bucolique : traversée de villages qui n'ont rien à envier à la Provence (même si techniquement 26, la Drome, on y est encore), et l'arrivée et la sortie des agglomérations nous gratifient de ces merveilleuses enseignes consuméristes, uniformes et impersonnelles.
On se console en apercevant les monts (mais par contre je n'ai pas vu de veaux, ni de vaches d'ailleurs) qui entourent la vallée du Rhône, avec mon seul compagnon le mistral irrémédiablement et très logiquement pleine fâce.
Pause repas vers 14 h près du Rhône. Pain, comté, tomates, plus les restes d'hier soir. Bizarre mais j'ai peu faim, alors que j'ai un appetit généreux (ranger la bouffe, Fred arrive crie-t-on dans les chaumières qui n'ont d'ailleurs plus beaucoup de chaume de nos jours).Cela dit la beauté du paysage, de l'air vif et sec du Mistral, et le plaisir de l'exercice me suffisent apparement (les endorphines, ces petites coquines surement).
Reprise vers 14 h 30, et trajet jusqu'à Roussillon (arrivée vers 16 h 30). Claqué, je m'allonge sur un banc à l'ombre ... Et je somnole jusqu'à 17 h 45.
Redémarrage difficile, je suis ensuqué .. Et là, une série de montées-descentes de la mort qui tue. C'est rigolo de déscendre, mais il faut remonter ... Pour être accueilli par le majusculo-tronqué ...
Bref arrivée à Vienne vers 19 h 30. Et là pas de camping ! Ça fait deux fois que je me fais avoir, je vais procéder autrement : prévoir peut-être ! En fait la providence, qui a du exister à ce moment là au moins, a tout réglé : j'aide un gars qui a une fuite d'huile (j'en avais profité ces 3 derniers kilomètres) et qui est en rade à pousser sa caisse et à se garer en sécurité car il allait faire sortir ses fillettes sur une fin de voie rapide côté route ! La voiture arrive sur une place et là, une fille se propose de nous aider, je lève les yeux et je suis par hasard le plus complet devant ... L'auberge de jeunesse de Vienne !
Vienne, après le coucher du soleil. De ma chambre, le Rhône.
Le type dépané, mais pas tiré d'affaire (un coup d'oeil sous le moteur : oulala c'est le joint de carter qui est mort, ça sent l'échange standard ou tout au moins la réfection complète du carter !) je rentre dans l'AJ et demande une place : je suis le premier pour ce soir et c'est 15 euros la chambre individuelle, cuisine à dispo pour le soir et p'ti dej compris ! Dire que le camping hier c'était 13 euros sans électricité. En plus l'accueil super sympa, visite de la chambre. Bref, une bonne nuit de repos réparateur, une fois ma lessive quotidienne faite et le souper, un peu écrasé suite à la chute du vélo dans le hall de l'auberge de jeunesse, mais bon la purée ça plaît aux petits et aux grands !
Amitiés !